Nicola Pende fut professeur (et plus tard professeur émérite) de l’Université de Rome et sénateur du Royaume. C’était le médecin le plus connu d’Italie et il jouissait d’une renommée mondiale dans le domaine de l’endocrinologie et de la pathologie constitutionnelle.
La Congrégation des Rites (en charge de la cause des saints) le comptait parmi ses experts pour l’examen scientifique des guérisons considérées comme miraculeuses.
Comme il ressort de son attestation, entièrement écrite de sa main, le prof. Pende connaissait non seulement l’Œuvre de Maria Valtorta, mais aussi elle-même, pour avoir réalisé son examen médical chez elle, à Viareggio. Il resta, par la suite, en correspondance avec Maria Valtorta et revint lui rendre visite.
C’est ainsi qu’il écrivit en 1952 :
Il y a environ trois ans (= en 1949), j’ai eu la chance de lire quelques volumes du manuscrit de Maria Valtorta sur la vie de Jésus. Je dirai aussi qu’à la demande du père Berti, j’ai soumis Mlle Valtorta à un examen médical minutieux. J’ai également pratiqué sur elle, avec l’aide du radiologue de Pise, le prof. Duranti, une observation radiographique de la colonne vertébrale de la jeune femme, puisqu’elle avait depuis de nombreuses années une paraplégie qui la clouait au lit. Indépendamment du diagnostic de cette affection, qui fait partie de mon secret professionnel, je vous ferai part de mes impressions et opinions sur le contenu des écrits.
C’est pour moi un véritable chef-d’œuvre en termes de style et de beauté du langage et de la forme, d’autant qu’il n’était pas possible de l’attendre d’une femme à la culture littéraire tout juste suffisante.
Mais moi, qui traite les caractéristiques humaines de Jésus avec mes modestes moyens telles qu’elles résultent des Évangiles, et comme peut les voir le biologiste chrétien que je suis, je dois affirmer que j’ai trouvé dans les écrits de Maria Valtorta cette humanité de Jésus non seulement correspondant, dans ses traits essentiels, à celle que les quatre évangélistes nous ont transmise, mais dépeinte et éclairée encore plus dans le détail et en profondeur, au point de pouvoir dire que Maria Valtorta comble, par son récit, les lacunes de la vie humaine du Rédempteur.
Mais ce qui, en tant que médecin, a suscité en moi la plus grande admiration et le plus d’émerveillement, est l’expertise (perizia) avec laquelle Valtorta décrit une phénoménologie que seuls quelques médecins accomplis seraient capables d’exposer : la scène de l’agonie de Jésus sur la croix.
La douleur spasmodique, la douleur la plus atroce subie par le Rédempteur à cause des blessures de la tête des mains et des pieds supportant avec leur, blessures, le poids du corps, provoquent, dans le récit de Maria Valtorta, des soubresauts de tout le corps, un raidissement tétaniforme du tronc et des membres, qui n’obscurcissent ni la conscience ni la volonté du mourant, bien qu’ils soient l’expression de la plus grande douleur physique produite par la plus grande des tortures.
La pitié et la plus grande émotion envahissent le lecteur chrétien à la lecture de cette magnifique page, dans un style vraiment médical, du manuscrit de Maria Valtorta.Rome, le 23/1/1952.
Nicola Pende
Cette attestation a été annexée à la supplique au Saint-Père initiée par Mgr Alfonso Carinci en réaction à l’attitude hostile du Saint-Office (voir l’historique de la publication).
En 1956, alors que l’on cherchait un titre pour l’Œuvre de Maria Valtorta dont le premier volume était prêt à être imprimé, c’est lui qui proposa Le Poème de Jésus. Il ne put cependant pas accepter l’origine surnaturelle de l’Œuvre, pour laquelle il cherchait en vain une explication scientifique.
Né à Noicattaro (Bari) le 21 avril 1880, Nicola Pende est décédé à Rome le 8 juin 1970.