Après la célébration eucharistique habituelle, suivie de la récitation d'une troisième partie du rosaire médité, le directeur spirituel du groupe, Monseigneur Bernardino Piccinelli, évêque auxiliaire d'Ancône, a permis la lecture publique de l'un des témoignages les plus intéressants concernant Padre Pio et ses relations extraordinaires avec Maria Valtorta de Viareggio, décédée il y a quelques années en odeur de sainteté et auteur des célèbres œuvres littéraires...
#PADRE PIO DANS LES ÉCRITS DE MARIA VALTORTA ET…
DANS “LES CAHIERS DE 1943” DE MARIA VALTORTA
Le 13 mai 1943.
Par contre, j’ai vu (en rêve) Padre Pio de Pietrelcina et je lui ai parlé. Je l’ai vu, toujours en rêve, en extase après la messe; j’ai vu son regard pénétrant et j’ai aperçu sur sa main la cicatrice de la stigmate lorsqu’il me prit la main. Et j’ai senti son parfum, pas en rêve mais bien éveillée cette fois. Aucun jardin rempli de fleurs pleinement épanouies ne peut exhaler les fragrances paradisiaques qui envahirent ma chambre la nuit du 25 au 26 juillet 1941 et l’après-midi du 21 septembre 1942, au moment même où un de nos amis parlait de moi à Padre Pio (j’ignorais qu’il fût parti pour San Giovanni Rotondo). Les deux fois, j’ai obtenu les grâces demandées. Marta aussi sentit le parfum. Il était si fort que ça la réveilla. Puis il cessa d’un coup, tout comme il était venu.
DANS “RICORDI DI DONNE CHE CONOBBERO MARIA VALTORTA” (“SOUVENIRS DE FEMMES QUI ONT CONNU MARIA VALTORTA”)
Le professeur (Nicola Pende) voulait emmener Maria à Rome, dans sa clinique de la Via Salaria. Il l’aurait transportée dans sa belle voiture, longue et confortable, ou en ambulance, selon son choix.
« Oui, oui, professeur — disait Maria —. Puis, une fois là-bas, je deviendrais un cobaye pour des expériences. » C’est ainsi qu’elle esquivait ses nombreuses propositions. Une fois, elle m’a dit : « De toute façon, c’est inutile… ils ne me guériront pas. Ils ne feront que me faire souffrir davantage et rien d’autre. »
Et moi : « Pourquoi ne pas le dire ? »
Et elle : « Pourquoi partager mes secrets avec les autres ? De toute façon, personne ne peut me guérir. »
Elle me l’a dit de nombreuses fois, à maintes occasions. Et encore, plus d’une fois : « De toute façon, le Seigneur me veut ainsi ! et peut-être même pire que cela » ; ou bien : « Une fois guérie, je referais toutes mes offrandes. »
Je me souviens qu’une fois, un maréchal de la Marine, qui vivait avec sa femme non loin d’ici, sur la Via Vittorio Veneto, et qui s’appelait Arena, parla de Maria à Padre Pio, qu’il était allé voir. À cette époque, surtout les hommes pouvaient encore parler avec ce fameux capucin, pas seulement se confesser. Donc ce maréchal, qui éprouvait de la pitié pour les nombreuses souffrances de Maria, pria spontanément Padre Pio pour qu’elle obtienne la grâce de guérir, ou du moins de souffrir un peu moins.
« Faites attention, mon Père, cette pauvre femme souffre beaucoup », lui disait cet homme.
« Oui, oui, je sais, je sais. Mais si je peux faire quelque chose, ce sera pour son âme. Je ne pourrai rien faire pour son corps, pour alléger ses souffrances. »
Et pendant qu’il parlait avec Padre Pio, ici on ressentit une grande vague de parfum. De retour chez lui, il vint voir Maria et lui raconta sa requête et la réponse reçue. Elle sourit et dit : « Eh oui ! Il a raison. » Elle lui demanda l’heure de sa conversation avec le frère de San Giovanni Rotondo. Eh bien, l’heure, et bien sûr le jour, correspondaient exactement au moment où cette vague de parfum fut ressentie.
(TÉMOIGNAGE DE MARTA DICIOTTI)
DANS “LES CAHIERS DE 1944” DE MARIA VALTORTA
Le 25 juillet 1944.
Aucune dictée hier. C’est du repos pour mes pauvres épaules, brisées par tout ce que j’ai écrit ces derniers jours. Néanmoins, les faveurs célestes ne m’ont pas fait défaut.
En premier lieu une grande paix, puis la présence visible de mes amis du ciel et leurs caresses accompagnées par ce parfum de roses – d’ailleurs sensibles pour les autres – qui parfois est pur comme s’il y avait des boutons de roses à peine cueillis dans la pièce, mais qui, à d’autres moments, paraît s’accompagner d’une légère odeur d’iode et de vinaigre comme si les roses se fanaient un peu sur leur tige. Ce parfum vient lentement: au début ce n’est qu’un effluve subtil, puis il s’affirme et s’intensifie par vagues, quelquefois très puissantes, d’autres fois moins fortes. Il se dissipe enfin comme il est venu.
Généralement, il s’agit d’une odeur de roses. Mais certaines fois il est complexe comme s’il s’y mêlait des gardénias, du jasmin, des violettes, du muguet, des lys et des tubéreuses. Je ne sens jamais d’odeur d’œillets, d’iris, de jonquilles, de freesias ou d’autres fleurs. Seulement celles que je viens d’énumérer.
Je pense que c’est l’un de mes “amis” qui l’apporte, à moins qu’il accompagne la bénédiction de Padre Pio. Je ne sais rien de précis. Je le salue chaque fois en le remerciant ainsi: «Qui que tu sois, merci pour ta protection sensible.» Car je me sens protégée quand je suis enveloppée de ces parfums, encore plus qu’à l’accoutumée, comme si j’étais dans les bras de quelqu’un qui m’aime avec la perfection d’un saint.
Le 29 novembre 1944.
Il y a huit jours, le 22 novembre, plus exactement la nuit qui précédait la descente de Marta à Lucques pour se renseigner sur la permission de camionnage, je rêve, au cours d’un bref sommeil à l’aube, que je suis en train de me promener à Viareggio (à pied) avec Marta et de rencontrer en chemin Padre Pio, ou un franciscain, mais pour moi c’était Padre Pio; en me regardant, il me dit, comme en se parlant à lui-même: «C’est bien amer! S’être fait à l’idée du retour et avoir un tel retard!» Je me retourne, quelque peu irritée et émue, et je dis: «Comment? Comment?» Alors lui: «Rien. je dis qu’il est bien amer de s’être fait à l’idée du retour et d’avoir un tel retard.» Il dit cela deux fois, puis disparaît.
A mon réveil, je suis tourmentée, et je dis à Marta: «Tu vas voir que rien ne se fera.» Elle me répond: «Mais non! Au contraire, Padre Pio est venu te dire que le retard a été amer, mais qu’il est terminé.» Je lui rétorque alors: «Non, non. Tu vas voir qu’il commence maintenant. Il était trop triste en me disant cela. Il montrait de la compassion.»
Marta va à Lucques… où elle apprend qu’il est impossible de partir jusqu’après le 30 car la permission en a été refusée.
On raconte qu’un jour, Padre Pio fit une prédiction concernant la reconnaissance que l’autorité ecclésiastique accorderait à l’œuvre de Maria Valtorta. Alors que la persécution continuait, il rassura en disant : « Viendra quelqu’un qui fera tout. »
LETTRES DE LECTEURS
Monsieur Emilio Pisani,
très cher en Jésus !
Je m’appelle Rosi Giordani, fille spirituelle de Padre Pio, je suis de Bologne, mais je vis ici depuis de nombreuses années avec ma mère, née en 1897 comme Maria Valtorta. Mon père repose depuis douze ans dans le cimetière de ce village. En 1981, j’étais avec ma mère présente dans la basilique de Santa Maria Annunziata à Florence pour la célébration anniversaire de la mort de Maria Valtorta. J’étais avec le cher Domenico Fiorillo ; j’ai embrassé Marta et écouté son magnifique discours.
Je vous écris surtout pour vous raconter ce qui suit : une fille spirituelle de Padre Pio, dès les premières heures, Madame Elisa Lucchi, dite Malvina, de Forlì, un an avant la mort de Padre Pio, lui demanda lors de sa confession : « Père, j’ai entendu parler des livres de Maria Valtorta. Me conseillez-vous de les lire ? ». La réponse du Père fut : « Je ne te le conseille pas, je te l’ordonne ! ».
San Giovanni Rotondo, le 7 janvier 1989.
Rosi Giordani
Trois lettres autographes de Nonna Susanna.
“Nonna Susanna” était la signature d’une rubrique dans le magazine Vita Femminile de Bologne.
La première lettre, sans date, est de l’année 1972.
Très estimé Monsieur le Directeur,
Demain, je vous enverrai immédiatement les numéros de Vita où des chapitres du Poema dell’Uomo-Dio de Maria Valtorta ont été publiés. Sachez que c’est le révérend P. Pio qui m’a demandé, quelques mois avant de partir pour le Paradis, de lire ces volumes et d’en publier des extraits dans Vita Femminile. Il aimait beaucoup Vita et me faisait souvent savoir ce qu’il souhaitait y voir publié. Il tenait à ce que la revue soit toujours présente à l’hôpital Sollievo della Sofferenza, où 900 exemplaires sont envoyés chaque semaine.
J’avais fait remarquer au bon Père qu’avec mon travail, je n’aurais pas le temps de lire les 10 volumes, et il m’a répondu en souriant : “Vous les lirez et vous m’écouterez.” Lorsque le révérend P. Pio est décédé, j’étais peinée de ne pas avoir pu satisfaire ce souhait, et j’ai écrit au révérend P. Avidano pour lui faire part du désir du bon P. Pio de voir ces volumes entrer dans les foyers. Le révérend P. Avidano les avait lus et les connaissait bien, alors j’en ai commandé pour les offrir en récompense à nos adhérents. Le révérend P. Avidano m’a offert le premier volume, puis, en septembre, il est venu à Bologne et m’a apporté le neuvième volume, en me disant qu’il en faisait des méditations et en pleurait.
Il y avait ici le révérend Curé de S. Ruffillo, et on lui fit don de l’œuvre complète. Ainsi, durant les quelques mois restés en vie du révérend P. Avidano, je faisais toujours expédier les livres par lui. Il me conseilla de commencer à obéir au révérend Père Pio, mais je ne pus commencer cette tâche que le 30 mai 1971. Ce fut la première fois que j’en parlais dans Vita.
Auparavant, j’avais acheté à Bologne à la Libreria […], puis chez les Sœurs de S. Paolo, en invitant les gens à se rendre dans ces librairies afin de mieux connaître ces livres. Aidée, bien sûr, par les prières du bon P. Pio, à Bologne j’ai réussi à offrir 16 œuvres complètes, achetées ici et là, et encore envoyées par la bonne dame Iva Olmo, ma chère amie qui travaille avec moi, mais qui fait tout le bien sans qu’il soit nécessaire qu’il soit vu. À travers Vita et les articles tirés des journaux, je n’aurais rien accompli ; j’ai préféré faire lire immédiatement les chapitres comme le bon P. Pio m’en avait parlé par l’intermédiaire d’une amie, et ensuite aux proches [?], comme la Parusio [?] de Pavie, la […] de Tempio en Sardaigne, la […] de Seregno, personnes pauvres ayant besoin d’aide et de compagnie que j’ai fait envoyer par Iva Olmo. Enfin, j’ai pensé à demander aussi à Vita Femminile ; mais c’est toujours Nonna Susanna, aidée par les prières du bon Père Pio et du révérend P. Avidano, qui est maintenant parvenue à offrir 30 collections complètes, prises un peu partout, car ainsi les librairies s’enthousiasment et à Bologne, elles se vendent. Par l’intermédiaire de connaissances, cela est également arrivé chez l’industriel […], car cela a été présenté à une institutrice de la famille très appréciée, et ainsi dans leur cercle de connaissances, cela se diffuse maintenant également.
On a voulu faire le don parmi les médecins et les officiers, et un aumônier militaire en est enthousiaste.
J’ai écrit cela pour que vous sachiez que le mérite de la diffusion des volumes de Maria Valtorta revient au révérend Père Pio de Pietrelcina et au révérend Père Avidano. J’attends maintenant de savoir si le premier volume est bien arrivé (à ce jour, il n’était pas encore arrivé à Prato) et ailleurs ; ensuite, je demanderai à Mme Iva Olmo de commander d’autres collections.
Je ne peux pas toujours faire commander par Vita car tout le bien qui est fait est mieux caché, et pour cela (comme je ne peux pas entendre) Mme Iva Olmo m’aide et me sert. Pardonnez-moi si j’ai été longue, mais il me semblait juste de vous écrire cela.
Avec mes respectueuses salutations.
Nonna Susanna
Cher Directeur,
Je vous envoie le numéro suivant de Vita F. dans lequel il est fait la promotion du Poema, en parlant précisément du conseil, voire de la recommandation, qui était donné pour diffuser le Poema. Je suis seulement désolée que, dans la précipitation, celui qui a révisé et relu les épreuves ait commis autant d’erreurs qui n’étaient pas présentes dans la première partie de la lettre. Heureusement, j’espère que le chapitre du Poema a été correctement copié.
Avec mes respectueuses salutations.
Nonna Susanna
Le 3 – 1 – 1972
Cher Directeur,
Comme je vous l’avais écrit précédemment, cette année, les volumes du Poema dell’Uomo-Dio de Maria Valtorta seront attribués en tant que prix. Je vous envoie le 2e numéro de Vita Femminile avec le tambourin qui l’annonce, ainsi qu’un chapitre contenant la recommandation du révérend Padre Pio de Pietrelcina.
Vous recevrez également une copie du 3e numéro de l’année, dans lequel se trouve le chapitre suivant avec la recommandation d’un autre révérend Père Capucin, très aimé du révérend Padre Pio, qui a passé 27 ans en fauteuil roulant. Il a subi 9 opérations et est décédé en odeur de sainteté le 5 décembre de l’année dernière. Ce Père écrivait très bien et était connu de partout ; même sa sépulture fut un triomphe, et aujourd’hui on visite le lieu où il confessait et réconfortait depuis son fauteuil roulant. Beaucoup ont été aidés par lui. Ce révérend Père désirait que Il Poema dell’Uomo-Dio soit connu et distribué, c’est pourquoi j’ai également rapporté ses paroles.
Depuis le décès de mon frère, qui me offrait les livres que je désirais, je n’ai plus pu en acquérir autant qu’auparavant, mais par correspondance, j’ai essayé de motiver les gens, et je sais que beaucoup ont acheté et continuent à acheter les volumes. Je fais également connaître Azaria par correspondance.
Cette lettre est mes vœux de bonne année, j’espère que vous apprécierez la manière dont j’essaie de faire connaître le Poema, que j’aimerais pouvoir faire entrer dans chaque foyer.
Avec mes respectueuses salutations et ma reconnaissance.
Nonna Susanna
Le 2 – 1 – 1973