Emilio Pisani, le fils de Michele, qui s’était déjà occupé d’éditer l’ouvrage de Maria Valtorta publié par la Tipografia Editrice M. Pisani, fonde avec son épouse Claudia Vecchiarelli, la société Centro Editoriale Valtortiano snc[1], dans le but de poursuivre la publication des œuvres de Maria Valtorta et de développer, documenter et diffuser la connaissance de sa personne, de ses écrits et de ses idéaux.

L’Ordre des Serviteurs de Marie (osm), par un acte de vente, transfère la maison de Maria Valtorta à Viareggio, dont il était propriétaire, à la société CEV srl, tout en conservant le droit d’usufruit en faveur de Marta Diciotti, héritière testamentaire de Maria Valtorta.

Emilio Pisani consulte Gabriele Virili sur l’idée de créer une Fondation pour confier l’héritage valtortien, reçu par le CEV en partie par acte de vente et en partie par disposition testamentaire. Gabriele Virili, considéré comme un spécialiste dans le domaine des Fondations et des Associations, était un expert-comptable de Terni (Ombrie) qui achetait au CEV de nombreux exemplaires des œuvres de Maria Valtorta pour les diffuser.

Lors d’une réunion qui a lieu à Rome, G. Virili confie à son tour à E. Pisani qu’il veut lui aussi créer une Fondation ayant pour but de propager l’œuvre valtortienne. L’accord pour créer ensemble la « Fondation Maria Valtorta » naît spontanément avec, d’un côté, la remise du patrimoine de Maria Valtorta par le CEV et de l’autre celle d’un patrimoine financier substantiel par Gabriele Virili.

Les négociations pour la rédaction d’un statut commencent immédiatement, négociations qui présenteront des difficultés récurrentes, au point de provoquer de longues interruptions dans le temps, en raison de détails souhaités par Gabriele Virili et non partagés par Emilio Pisani.

Emilio Pisani envoie à Gabriele Virili, et pour information à Ernesto Zucchini, le message suivant par e-mail :

« Cher prof. Virili, je vous adresse tous mes vœux pour la Fondation, dont ma femme et moi nous nous dissocions pour une raison évidente. Par conséquent, nous ne serons pas co-fondateurs, nous ne ferons pas partie des administrateurs, nous n’hébergerons pas le siège social chez nous.

« Par un souci de justice et de charité, je demande deux faveurs :

« 1) que le nom de la Fondation soit changé, de sorte que l’utilisation du nom de Maria Valtorta soit réservée à une Fondation qui puisse recevoir son héritage ;

« 2) que l’article sur le but soit revu et, qu’en conséquence, le point b sur les activités soit supprimé. L’article sur les objectifs a nécessité un long travail de ma part, qui a atteint une heureuse synthèse dans sa forme actuelle, que je voudrais pouvoir utiliser en exclusivité. Les deux changements, que je demande comme un service, sont faciles à mettre en œuvre de votre part et de la part de Don Zucchini.

« Encore une faveur : il y a quelque temps, je vous ai envoyé, à votre demande, une photocopie de deux documents très confidentiels. Je n’ai jamais su, ni compris, à quoi ils pouvaient servir. Je vous ai fait confiance et je vous les ai envoyés. J’ai toujours confiance et je vous demande simplement de détruire ces photocopies et de n’en laisser aucune trace.

« Merci pour tout. Emilio Pisani ».

La raison évidente était la suivante : G. Virili et E. Zucchini, rejetant les demandes légitimes d’E. Pisani et de C. Vecchiarelli, avaient mis en place un conseil d’administration qui mettait en minorité les membres qui auraient confié à la Fondation le patrimoine valtortien du CEV. Le message électronique d’Emilio Pisani est resté sans réponse.

Le CEV srl et les époux Emilio Pisani et Claudia Vecchiarelli, après avoir rédigé un nouveau statut, constituent par acte public, la Fondation héritière, qu’ils appellent Fondazione Maria Valtorta CEV, ayant été privé de la possibilité, sinon du droit, de l’appeler simplement « Fondation Maria Valtorta ».

Par un nouvel acte public du 28 octobre 2010, le statut fait l’objet d’un ajustement, à la suite duquel l’Administration fiscale enregistre la Fondation dans le registre des organismes à but non lucratif.

Le 29 juin 2011, la Préfecture de Frosinone inscrit la Fondation, devenue organisation à but non lucratif, dans le registre des personnes morales, après qu’Emilio Pisani ait dû démontrer, dans un rapport écrit, la différence substantielle entre ses objectifs et ceux de l’autre Fondation du même nom, reconnue par le Préfecture de Lucques sans avoir obtenu le statut d’organisation à but non lucratif.

Par acte public, la Fondation Maria Valtorta Cev à l’initiative du Centro editoriale Valtortiano et présidée par Emilio Pisani, change son nom en celui de Fondazione Erede di Maria Valtorta et adapte son statut à la nouvelle législation, et change la qualification d’onlus (organisation à but non lucratif d’utilité sociale) en celle d’ETS (organisme du secteur non-marchand) tout en conservant les mêmes prérogatives.

Emilio Pisani, fondateur avec son épouse Claudia Vecchiarelli du Centro Editoriale Valtortiano e de la Fondation Héritière de Maria Valtota, meurt le 29 septembre.