“La valeur morale que l’Index conservait malgré son abolition”
(Joseph Ratzinger le 31 janvier 1985)
Le père Giandomenico Mucci nous apporte des éléments de compréhension
Que veut dire “valeur morale de l’Index” ?
C’est le père Giandomenico Mucci — jésuite, professeur d’Ecclésiologie et de Spiritualité — qui nous l’explique. Rédacteur de la revue “La Civiltà Cattolica”, il répondait à un lecteur qui posait une question en rapport à la lettre du cardinal Ratzinger à propos des ouvrages de Maria Valtorta.
“La Civiltà Cattolica” est une revue catholique bimensuelle italienne dirigée par des pères de la Compagnie de Jésus. Fondée en 1850 à Naples et immédiatement transférée à Rome, elle est considérée comme une revue semi-officielle du Saint-Siège étant donné les liens particuliers qu’elle entretient avec le Vatican.
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Rome, 23 avril 1996
Cher Monsieur,
Je réponds à votre lettre du 27 mars dernier, au nom du Père Directeur, en ce qui concerne votre question sur le caractère obligatoire actuellement de l’Index des livres prohibés.
Comme vous le dites vous-même, il est clair que, depuis le décret de 1966 qui l’a supprimé, l’Index n’a plus de valeur légale, c’est-à-dire qu’il n’oblige plus en vertu du droit ecclésiastique. Il reste moralement exigeant, en ce sens qu’il faut éviter de lire et d’étudier les ouvrages qui y sont contenus que, soit par expérience, soit par raison fondée, la conscience juge dangereux pour la foi et les mœurs chrétiennes. L’Index indique une orientation, mais c’est la conscience qui est appelée à décider.
Puisqu’il est clair que les livres de Maria Valtorta non seulement ne constituent pas un danger pour votre foi, mais la renforcent plutôt, et que, dans cette lecture, votre conscience est sereine aussi à cause du réconfort des témoignages faisant autorité que vous avez cités, il me semble que vous pouvez continuer votre lecture sans céder aux doutes ou aux scrupules ou, encore moins, aux désaccords que certains savants expriment sur l’œuvre de Maria Valtorta.
Je n’ai rien d’autre à vous dire. Pour le reste, je vous exhorte à consulter votre confesseur ordinaire.
Bien à vous dans le Seigneur,
Giandomenico Mucci, S.J
* Qui était le père Giandomenico Mucci ?
